dieu n est pas un homme pour mentir

DevantDieu, le chemin de Balaam est « pervers » et « mène à la perdition » (22 : 32). Cet homme feint d’avoir le désir d’obéir à Dieu. En réalité, il est « amorcé par sa propre convoitise » et cherche à la satisfaire (Jac. 1 : 14). Comme chez tant d’autres hommes, il y a de la duplicité dans son cœur. Nombres23:19 - Dieu n'est point un homme pour mentir, Ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu'il a déclaré, ne l'exé Pasun instant il n’a songé à faillir, Sachant qu’en aucun cas Dieu ne peut mentir. 2. Dieu tient ses promesses avec fidélité. Et par un serment sa parole a liée. Aussi avec foi servons- le sans faiblir, Sachant qu’en aucun cas Dieu ne peut mentir. 3. Pour nous soutenir, notre foi affermir, De Dieu le serment resta en souvenir. Nous Dieun’est point un homme pour mentir, Ni fils d’un homme pour se repentir. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas? Ce qu’il a déclaré, ne l’exécutera-t-il pas? Dieun’est pas un fils de l’homme pour mentir. Un homme qui est né de la femme ment. Il peut être influencé par le diable et il peut mentir. Il peut voir la vérité et détourner son cœur de la Site De Rencontre Africain Totalement Gratuit. Dans nos prières, nous avons pris l’habitude de dresser une longue liste de nos attentes vis-à-vis de Dieu, mais qu’en est-il de Ses attentes vis-à-vis de nous ? Trop souvent, notre égoïsme nous fait oublier que nous sommes avant tout nés pour le servir et pour accomplir non pas notre volonté mais la Sienne. Afin qu’Il croisse chaque jour et que nous diminuons, voici 6 choses que le Seigneur attend de nous mais que nous négligeons souvent. 1 Il souhaite que nous mettions la connaissance en pratique En voulant accéder à la connaissance du Bien et du Mal, l’homme a cru pouvoir s’affranchir de Dieu et ne plus en être dépendant. Or, la liberté et la connaissance sont deux choses bien difficiles à gérer. En effet, seul Dieu est capable de gérer la plénitude de la connaissance. Quant à la liberté que l’homme réclame, elle est loin de l’affranchir mais plutôt une source d’esclavage, lorsque ce dernier ignore les commandements de Dieu. L’homme doit donc aspirer à une connaissance qui lui soit profitable spirituellement, et non aux savoirs qui ne permettent aucune transformation. Nous devons mettre en pratique chacun des enseignements que nous recevons de l’Esprit et de la Parole de Dieu. “L’homme est devenu comme l’un de nous, connaissant le Bien et le Mal” Genèse 322 2 Il souhaite que nous ne dépendions pas des hommes mais de Lui Le coeur de l’Homme est gangrené par le péché. Jésus ne se fiait pas dans l’homme car Il savait qu’il n’y avait rien de bon en lui. Un jour les hommes font notre éloge. Mais le lendemain, ils nous conduisent au pilori. C’est ce qui s’est passé pour le Christ, scandé un jour et crucifié l’autre. Même si la Parole nous invite à ne pas soupçonner le mal, nous devons garder à l’esprit que les hommes sont faillibles et qu’ils peuvent être source de déception. Nous devons donc apprendre à placer notre confiance en Dieu seul. “Le coeur de l’homme est tortueux par-dessus tout, et il est méchant Qui peut le connaître ? Moi, l’Eternel, j’éprouve le coeur, je sonde les reins, pour rendre à chacun selon ses voies, selon le fruit de ses oeuvres”. Jerémie 179 3 Il souhaite que nous adoptions sa vision L’homme fait souvent preuve de partialité son coeur est incapable de juger avec justesse car il se laisse facilement influencer par ce qu’il voit. Dieu Lui, voit depuis l’éternité. Il est capable de scinder l’aujourd’hui et le demain et d’aller au-delà des apparences. Il n’y a que le regard éclairé de l’Esprit qui peut nous permettre de voir correctement et de ne pas juger autrui. Nous devons apprendre à cultiver l’art de voir avec le regard de Dieu, qui trouve des perles là où l’homme ne voit que de la boue. Adopter la vision du Seigneur, c’est finalement toujours voir le verre à moitié plein ! “L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au coeur”. 1 Samuel 167 4 Il souhaite que nous le suivions Lui et Sa Parole Le passage de Michée 68 résume l’essentiel de la volonté de Dieu pour l’homme, à savoir qu’il vive en marchant dans l’humilité et en pratiquant la justice envers les autres. Si la Parole nous fournit des commandements, enseignements et exhortations, c’est bien parce que ce n’est pas une évidence pour tous. Tous ceux qui cherchent le chemin à suivre et le but de leur existence, peuvent les trouver au travers de la Parole de Dieu. “On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l’Eternel demande de toi, c’est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu.” Michée 68 5 Il souhaite que nous soyons dans la vérité Le mensonge est un véritable fléau, et ce depuis la nuit des temps. Rappelons qu’il est à la base du péché. Même si nous avons l’impression qu’un petit mensonge ne peut pas faire grand mal, ce n’est pas un acte anodin. Ceux qui s’adonnent au mensonge n’ont pas encore compris son impact dans leur esprit et leur âme. Le mensonge ôte toute clairvoyance, obscurcit la raison, enlaidit et transforme la nature humaine. En tant que croyants, nous avons endossé la nature de Christ, qui est Vérité. Nous sommes guidés par le Saint-Esprit. Le mensonge doit donc être éradiqué de notre vie. Dieu est Lumière et les Hommes sont appelés à aimer la vérité. “Dieu n’est pas un homme pour mentir”. Nombres 2319 6 Il souhaite que nous soyons de parfaits modèles comme son Fils Paul a exhorté son fils spirituel Timothée à se présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves et qui a développé des qualités indispensables à tout homme servant le Seigneur. Sa vie doit être disciplinée, faite d’efforts, de labeurs et de remises en question, afin que son service soit agréé. Les hommes que Dieu appelle à le servir doivent être des modèles et des exemples en toutes choses. Ils doivent dignement représenter celui qu’ils servent et ne rien faire qui porte atteinte à l’Evangile. “Efforce toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir”. 2 Thimothée 215 La question du mensonge et de sa moralité est une question philosophique abordée notamment par des auteurs comme Kant, Rousseau ou Benjamin Constant. Je vais ici vous présenter certains éléments du problèmes et arguments sur cette question. Le mensonge peut-il être moral si c’est pour une bonne raison ? Ou bien doit-on dire que mentir est toujours moralement condamnable quelque soit la raison pour laquelle nous pourrions être amené à mentir ? Mais si l’on admet que mentir est toujours immoral, en est-il de même du mensonge par omission ou plus généralement du fait de cacher la vérité sans pour autant dire le faux ? Pour plus de précisions sur la manière de formuler une problématique en philosophie, je vous renvoie à cet article sur le sujet. Le mensonge est traditionnellement condamné Le mensonge est généralement très largement condamné dans notre culture judéo-chrétienne qui suit en cela les principes de Saint Augustin d’Hippone, philosophe et théologien du IIIe-IVe siècle après J-C. En effet, Saint Augustin contre Saint Jérôme, condamne dans Du mensonge toute idée qu’il pourrait y avoir de bons mensonges». A ses yeux, le mensonge est mauvais par nature quelque soit la situation ou la fin du mensonge car il consiste à parler contre sa pensée avec l’intention de tromper ». Ce faisant, le menteur est donc un homme au cœur double qui sait le vrai et dit le faux. Ainsi, pour Augustin, le menteur pèche contre Dieu du fait de sa duplicité et pèche contre son semblable par son désir de le tromper. Néanmoins, si Saint Augustin condamne le mensonge sans équivoque, il distingue le mensonge du secret au sens strict car cacher la vérité n’est pas mentir ». Ainsi, quand le devoir de dire vrai et la charité chrétienne entrent en conflit le devoir est de déclarer Je sais mais je ne parlerai pas ». Il admet néanmoins que cette solution est extrêmement risquée et coûteuse pour celui qui garde le secret et indique donc qu’il est possible d’avoir recours à des expressions équivoques afin d’induire l’interlocuteur malintentionné en erreur sans que cela soit un mensonge franc. Ce procédé peut être utilisé dès lors que ce qui est dit est en partie vrai. Saint Augustin prend ainsi l’exemple d’Abraham qui craignant pour la vie de Sarah déclare au Pharaon que Sarah est sa sœur et non sa femme. La réponse n’est pas fausse car Sarah est bien sa demi-sœur, mais elle est aussi son épouse. Saint Augustin distingue ainsi le mensonge franc du fait de garder un secret en utilisant l’ambiguïté. Le mensonge met en danger la société La question de savoir si l’on peut ou non ne pas dire toute la vérité à un homme est traitée notamment dans une controverse qui oppose Emmanuel Kant à Benjamin Constant. Kant condamne tout mensonge délibéré. Selon lui, il n’est absolument pas moral de mentir même pour garder un secret. L’homme a pour devoir de dire la vérité ou plus exactement de dire ce qu’il croit vrai. Si le Sujet vient à mentir alors il enfreint le premier impératif catégorique exposé en ces termes par Kant dans les Fondements de la métaphysique des mœurs Agis de telle sorte que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle de la nature ». Cela signifie que l’individu doit pouvoir rationnellement vouloir que chacun agisse comme lui de telle sorte que cela devienne la norme. Or, selon Kant, nous ne pouvons pas rationnellement vouloir que tout le monde mente car cela rendrait toute vie en société impossible. Il n’y aurait, en effet, plus aucun lien entre des personnes qui se mentent constamment et mutuellement. De plus, selon Kant, celui qui ment doit ensuite endosser la responsabilité morale de tout ce qui peut arriver du fait de son mensonge car il est intervenu dans le cours des événements. Si je dis quelque chose de faux dans des affaires d’importance où le mien et le tien sont en jeu, dois-je répondre de toutes les conséquences qui peuvent suivre de mon mensonge ? Par exemple, un maître a donné l’ordre de répondre, si quelqu’un le demandait, qu’il n’est pas à la maison. Le domestique suit la consigne reçue, mais il est cause par-là que son maître, après être sorti, commet un grand crime, ce qui aurait été empêché par la force armée envoyée pour l’appréhender. Sur qui retombe ici la faute, selon les principes de l’éthique ? A n’en pas douter sur le domestique également qui, par le mensonge a enfreint un devoir envers lui-même sa propre conscience doit lui reprocher les conséquences. » Kant ; Doctrine de la vertu Ch. 1, Art. 1 Du mensonge, 1797 Aux yeux de Kant, il n’est donc pas moral de mentir pour garder un secret même si cela semble être dans l’intérêt d’autrui. C’est sur ce point notamment que Benjamin Constant s’oppose à la thèse de Kant dans ses Réactions politiques. Doit-on mentir à un assassin ? Le débat entre Kant et Constant porte notamment sur la situation suivante si un assassin vient vous demander si votre ami s’est réfugié chez vous, n’est-il pas moral de lui mentir ? Un ami ne peut-il pas attendre légitiment de vous que vous gardiez son secret si sa vie est menacée ? Pour Kant, le mensonge est toujours condamnable car vous prenez alors la responsabilité de ce qui va se passer ensuite. Si vous mentez en disant que votre ami n’est pas là, et que l’assassin retournant dans la rue y trouve votre ami qui était sorti de la maison entre temps, alors c’est votre faute. Constant remarque lui, au contraire, que le lien social et la moralité même se trouvent menacés si l’on ne peut faire confiance à personne même pas à un ami pour garder un secret vital. Il va donc chercher à trouver une règle qui permette de justifier le mensonge dans ce cas. Dire la vérité est un devoir. Qu’est-ce qu’un devoir ? L’idée de devoir est inséparable de celle de droits un devoir est ce qui, dans un être, correspond aux droits d’un autre. Là où il n’y a pas de droits, il n’y a pas de devoirs. Dire la vérité n’est donc un devoir qu’envers ceux qui ont droit à la vérité. Or nul homme n’a droit à la vérité qui nuit à autrui. » Benjamin Constant, Des réactions politiques, Paris, Flammarion, 2013 Benjamin Constant voit donc les conséquences terribles que pourraient avoir l’obligation morale de toujours dire la vérité et cherche à montrer que l’idée qu’il y aurait un devoir de dire la vérité est infondée car il n’existe pas de droit à la vérité dès lors que cette vérité peut nuire à autrui. En effet, dans un Etat de droit, chaque individu peut faire usage de sa liberté dès lors que celle-ci ne menace pas la liberté d’autrui. En d’autres termes, chacun a des libertés garanties par l’Etat que l’on appelle des droits et donc des devoirs car il doit respecter les droits des autres. Par exemple, si un individu a le droit de s’exprimer alors les autres ont le devoir de le laisser s’exprimer et s’ils ne le font pas, ils peuvent être sanctionnés par la loi. Ainsi, avoir un droit c’est avoir l’autorisation de faire quelque chose que les autres n’ont pas le droit de m’empêcher de faire. Constant défend ici l’idée que ce système de droits et devoirs ne peut fonctionner et être respecté que si les droits qui sont donnés aux individus sont des droits qui ne nuisent pas à autrui. En effet, l’objectif du droit en général est bien la coexistence pacifique des individus. Or, si l’on donne des droits à certains qui sont nuisibles pour les autres alors il semble légitime d’en dénoncer l’injustice. Pour conclure, on pourrait en suivant Constant défendre que garder un secret en mentant est même un devoir moral si la personne qui demande la vérité a pour but de nuire à autrui et n’a donc pas droit à la vérité. On pourrait alors nous objecter avec Saint Augustin qu’il est préférable de refuser de répondre plutôt que de mentir ou de donner une réponse équivoque qui trompe l’interlocuteur, mais comme lui-même l’admet c’est là s’exposer soi-même à biens des risques sans certitude d’aider notre ami car notre interlocuteur peut interpréter notre silence comme un aveu. Ainsi, par notre silence, nous pouvons aussi trahir autrui. En revanche, mentir délibérément à autrui si la réponse ne présente pas de danger pour les autres, reste sans nul doute une faute morale. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à partager ! Nous nous faisons du mal quand nous mentons. C'est dans la Bible — Éphésiens SEG C'est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. » Le neuvième commandement interdit le mensonge. C'est dans la Bible — Exode SEG Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. » Mentir n'est pas agir comme le Christ. C'est dans la Bible — Colossiens SEG Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé. » Dieu hait le mensonge. C'est dans la Bible — Proverbes SEG Les lèvres fausses sont en horreur à l'Éternel, mais ceux qui agissent avec vérité lui sont agréables. » Les menteurs sont bannis de la présence de Dieu. C'est dans la Bible — Psaume SEG Celui qui se livre à la fraude n'habitera pas dans ma maison ; celui qui dit des mensonges ne subsistera pas en ma présence. » Les malhonnêtes ne seront pas autorisés dans la cité de Dieu. C'est dans la Bible — Apocalypse SEG Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge ! » Nous sommes menteurs si nous prétendons être chrétiens mais n'obéissons point au Seigneur. C'est dans la Bible — I Jean SEG Celui qui dit "Je L'ai connu, et qui ne garde pas Ses commandements," est un menteur, et la vérité n'est point en lui. » Les hypocrites sont des menteurs. C'est dans la Bible — Jacques SEG Vous avez dans votre cœur un zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. » Dieu pardonnera. C'est dans la Bible — I Jean Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » Dieu n'est pas un homme pour mentir, ni un fils d'homme, pour se repentir aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas ? aura-t-il parlé, et l'accomplira-t-il pas ? Nombres 2319 {loadposition facecitations} Recevez gratuitement notre livre numérique "10 clés qui vous aideront à adorer Dieu dans votre quotidien" Comment mettre Dieu au cœur de sa vie, le Seigneur cherche des personnes qui l’adorent en esprit et en vérité. Ce livre aborde des thèmes comme la prière, la louange, les relations, le pardon, la foi... Cet ebook vous encouragera à aller plus loin avec Dieu. Votre adresse email sera uniquement utilisée par Rev’Impact pour vous envoyer votre newsletter. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment en utilisant le lien de désabonnement intégré dans la newsletter. Pour en savoir plus et exercer vos droits, prenez connaissance de notre Charte de confidentialité. Auteur La rédaction La vision d' est d'impacter les médias via l'Evangile. Vous êtes témoin d'une actualité, informez-en la rédaction à redaction N'hésitez pas à nous faire part de votre témoignage, de ce que Dieu a fait dans votre vie, en vous inscrivant sur le site. Passez sur autre article Newsletter Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les dernières nouvelles. Nouveautés Aujourd'hui Récents Populaires Aucun article pour le moment. Advertise La réponse à la question semble évidente non, le chrétien n’est pas autorisé à mentir. Pourtant dans la Bible, Dieu semble avoir béni certains menteurs ?? Le mensonge n’est pas une petite chose aux yeux de Dieu il laissera dehors ceux qui l’aiment et le pratiquent Apocalypse et leur fin sera l’étang de feu Apocalypse là même où sera jeté le diable, le “père du mensonge” Jean Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain.Ephésiens cf. Zacharie Oui, le chrétien pèche s’il tombe dans le mensonge. A première vue donc, le mensonge et la vie chrétienne sont comme l’huile et l’eau. Ils ne devraient jamais se mélanger aisément. Des menteurs “exemplaires” ? Parmi les nombreux récits de mensonges contenus dans la Bible, deux au moins sont de nature à troubler le lecteur. Le premier est l’histoire de Rahab, la prostituée de Jéricho qui, volontairement, cacha les espions envoyés par Israël et mentit aux autorités de la ville qui les recherchaient Josué 23-25. Après ces événements, elle n’est plus mentionnée que trois fois. Pire, dans le Nouveau Testament, sa réaction y est dépeinte comme le modèle d’une foi biblique, celle dont les oeuvres démontrent l’authenticité Hébreux Jacques Le deuxième récit, tout aussi problématique, est celui des sages-femmes égyptiennes, Schiphra et Pua Exode Bien que Pharaon leur eût ordonné de mettre à mort tous les enfants mâles hébreux, ces dernières craignirent Dieu et ne se conformèrent pas à cet ordre. Lorsque des comptes leurs furent demandés, elles expliquèrent que les femmes d’Israël accouchaient plus rapidement que les égyptiennes. Malgré ce qui s’apparente à un mensonge, l’Eternel fit “prospérer leurs maisons”, parce que “les sages-femmes avaient eu la crainte de Dieu”. Obligés de pécher ? Ces passages soulèvent un certain nombre de questions. Rahab, Schiphra, et Pua ont-elles été bénies en raison, ou en dépit de leur désobéissance à l’autorité civile ? Qui plus est, ces bénédictions marqueraient-elles une sorte d’approbation divine de leur mensonges respectifs ? Au vu de leurs circonstances, avaient-elles seulement la possibilité d’agir autrement ? D’un point de vue plus général, existe-t-il des situations telles que le croyant se retrouve obligé de transgresser un commandement divin dans le but d’obéir à un autre ? Et, si tel est le cas, peut-on légitimement parler de transgression, de péché ? Le problème des absolus moraux Pour les chrétiens attachés à l’inerrance des Ecritures, les commandements moraux divins sont des absolus. Que veut-on dire par là ? La loi morale, exprimée notamment dans les dix commandements, est l’expression du caractère de Dieu. En d’autres termes, quand Paul dit que “la loi est sainte”, et que “le commandement est saint, juste et bon” Romains il indique par là que la loi morale révèle Dieu dans sa sainteté, sa justice, et sa bonté. Puisque les commandements émanent de Dieu, qu’ils le reflètent et le révèlent, alors ils existent par eux mêmes et ne sont en rien dépendant du monde créé. Ce sont des absolus ils n’ont besoin d’aucune condition et d’aucune relation pour opérer. Leur valeur est universelle et s’étend à l’humanité entière. Mais c’est ici que surgit le problème des absolus moraux. Revenons sur les deux récits de Rahab et des sages-femmes. Dans chacun de ces cas, elles doivent se conformer à deux absolus moraux qu’elles ne semblent pas pouvoir concilier le fait de ne pas mentir et le fait de ne pas tuer. Comment expliquer une telle situation ? Se pourrait-il que deux absolus divins puissent s’opposer, voire se contredire ? Trois solutions possibles Pour résoudre la difficulté apparente posée par ces deux passages, les penseurs chrétiens se sont généralement regroupées derrière trois positions 1 La position des absolus conflictuels * La position des absolus gradués * La position des absolus non conflictuels * Le point 3 correspond à l’approche historique de l’Eglise. Selon cette proposition, les absolus moraux donnés par Dieu n’entrent jamais réellement en conflit, quand bien même ils donnent l’apparence de l’être. Cette position se focalise sur la portée et la signification de chaque absolu moral, recherchant ainsi ce que certains appelleront “l’esprit de la loi”.Par exemple, le sixième commandement ne proscrit pas toute action de tuer, mais porte plutôt sur la notion de meurtre le fait de prendre la vie d’un autre humain intentionnellement, vicieusement, et au mépris de tout cadre légal. * Voir message complet ici Le chrétien peut-il mentir ? Dieu bénit des pécheurs La décision des sages-femmes était-elle totalement dénuée de péché ? De même que les vêtements d’un homme ayant échappé à l’incendie sentent encore le feu, les actions les plus nobles de ceux qui ont échappé à l’enfer portent encore la trace de la chute. Nous n’agissons jamais de manière absolument bonne. Nous ne devrions pas perdre de vue cette réalité, et garder en tête que l’approbation divine de Schiphra et Pua n’est certainement pas la conséquence de la pureté intrinsèque de leurs actions. Deux éléments me paraissent aller dans ce sens Ce n’est pas parce Dieu n’a pas reproché aux sages-femmes leur mensonge que cela constitue de facto une approbation divine. Ce n’est pas directement pour leurs actions que Schiphra et Pua sont louées, mais en raison de leur crainte de Dieu Exode Que ce soit dans l’épisode des sages-femmes ou de Rahab, Dieu recommande donc la foi en action de personnes en dépit de leurs mensonges. En quoi est-ce étonnant, de la part d’un Dieu qui se plaît à bénir les pécheurs ? Pourquoi ces situations impossibles ? En conclusion, comment considérer ces situations dans lesquelles il ne nous semble pas possible de faire autrement que mentir ? Souvenons nous tout d’abord que Christ aussi a été confronté à bien des dilemmes, mais n’a jamais recouru au péché pour s’en sortir Jean Matthieu Gardons également en tête que, dans des situations particulièrement extrêmes, d’autres ont choisi de se confier en Dieu et de ne pas recourir à la dissimulation cf. en particulier Daniel De telles situations n’existent pas en raison d’un conflit entre la moralité de Dieu et la manière souveraine dont il dispose les circonstances elles sont la conséquence directe de la chute. Le fait même que nous nous retrouvions dans des situations apparemment insolubles est la conséquence directe du péché entré dans le monde par Adam Romains La bonne nouvelle, c’est que Dieu sauve du péché, et bénit des pécheurs. Voilà quel est l’encouragement central à ne pas mentir Dieu nous a rachetés de notre vie de mensonge par la puissance de la vérité de l’Evangile. Retrouvez l'enseignement complet de Guillaume Bourin ici Le chrétien peut-il mentir ?

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